Moderne sans être occidental [ Livre] : Aux origines du Japon d'aujourd'hui / PIERRE-FRANÇOIS SOUYRI
Langue : français.Publication : [Paris] : GALLIMARD, DL 2016, 61-Lonrai : Normandie roto impr.Description : 1 volume. 490 pages ; 23 cm.ISBN : 9782070125692.Collection: Bibliothèque des HistoiresDewey : 952.03, 22Classification : Résumé : On a longtemps cru que la modernité était la forme particulière prise par le développement historique de nos sociétés. Dans le cas du Japon, on pensait que, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, il s'inspirait de la civilisation occidentale pour industrialiser le pays. Selon Pierre- François Souyri, l'histoire récente montre au contraire que la modernité telle que nous la concevions n'était que l'aspect particulier d'un phénomène mondial. Au Japon, la modernité a éclos sur le terreau de la pensée japonaise et chinoise au moins autant que sur des références venues d'Occident : dans les années 1880, la lutte pour la liberté et les droits du peuple et pour un régime constitutionnel s'inspire des classiques chinois plus que de la pensée rousseauiste ; celle contre la destruction de la nature par le système industriel puise ses références dans une cosmologie de l'harmonie entre la nature et l'homme ; le féminisme, qui émerge dès les années 1910, tire nombre de ses références dans le shintô ; et le premier socialisme s'inspire de formes de pensée largement confucéennes. Par ses remplois d'idéologies du passé, la modernisation japonaise oblige à relativiser le statut exemplaire de l'expérience occidentale. Cette modernisation a de fait fonctionné autant comme anti-occidentalisation que comme occidentalisation. Et, aussi bien, son rythme et les questionnements qu'elle suscite ont été identiques à ceux de l'Occident. Pierre-François Souyri peut dès lors poser ce souriant paradoxe : une grammaire commune de la modernité peut puiser à des racines différentes.".Sujet - Nom géographique: 1499 | 1501 | 1502Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue |
---|---|---|---|---|---|
Livre | Bibliothèque Universitaire Mohamed Sekkat Rez de chaussee | 952.03 SOU (Parcourir l'étagère) | Disponible | New 2018 | |
Livre | Bibliothèque Universitaire Mohamed Sekkat Rez de chaussee | 952.03 SOU (Parcourir l'étagère) | Disponible | New 2018 | |
Livre | Bibliothèque Universitaire Mohamed Sekkat Rez de chaussee | 952.03 SOU (Parcourir l'étagère) | En attente de livraison | New 2017 |
Survol Bibliothèque Universitaire Mohamed Sekkat Étagères , Localisation : Rez de chaussee Fermer le survol d'étagère
Pas d'image de couverture disponible | Pas d'image de couverture disponible | Pas d'image de couverture disponible | ||||||
952 فيل اليابان | 952.03 SOU Moderne sans être occidental | 952.03 SOU Moderne sans être occidental | 952.03 SOU Moderne sans être occidental | 953.071تها روائع اندلسية اسلامية | 953.071دنو دراسات في التاريخ الأندلسي | 953.071كاس حضارة الإسلام |
Bibliogr. p. 461-488. Index
On a longtemps cru que la modernité était la forme particulière prise par le développement historique de nos sociétés. Dans le cas du Japon, on pensait que, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, il s'inspirait de la civilisation occidentale pour industrialiser le pays. Selon Pierre- François Souyri, l'histoire récente montre au contraire que la modernité telle que nous la concevions n'était que l'aspect particulier d'un phénomène mondial. Au Japon, la modernité a éclos sur le terreau de la pensée japonaise et chinoise au moins autant que sur des références venues d'Occident : dans les années 1880, la lutte pour la liberté et les droits du peuple et pour un régime constitutionnel s'inspire des classiques chinois plus que de la pensée rousseauiste ; celle contre la destruction de la nature par le système industriel puise ses références dans une cosmologie de l'harmonie entre la nature et l'homme ; le féminisme, qui émerge dès les années 1910, tire nombre de ses références dans le shintô ; et le premier socialisme s'inspire de formes de pensée largement confucéennes. Par ses remplois d'idéologies du passé, la modernisation japonaise oblige à relativiser le statut exemplaire de l'expérience occidentale. Cette modernisation a de fait fonctionné autant comme anti-occidentalisation que comme occidentalisation. Et, aussi bien, son rythme et les questionnements qu'elle suscite ont été identiques à ceux de l'Occident. Pierre-François Souyri peut dès lors poser ce souriant paradoxe : une grammaire commune de la modernité peut puiser à des racines différentes."
Il n'y a pas de commentaire pour ce document.